samedi 4 mai 2013

Kinesthésie, Zen et Musique 1

Vendredi 22 février 2013

Dans les années 90, j’ai nommé « Kinesthésie, zen et escalade» une série de cours de perfectionnement que je donnais à l’école Verti-cal du cegep André-Laurendeau. Je me permets donc de reprendre à un mot près le titre et je m’attarderai aujourd’hui à créer des liens entre les deux disciplines.

La kinesthésie est la perception consciente de la position de son corps et de ses mouvements: savoir et sentir où je suis, quelle partie de mon corps je bouge, reconnaître ce qui est sollicité de ce qui ne l’est pas et qui peut donc se détendre. 
Patrick Edlinger a écrit : «Un grimpeur doit se créer un style, en ressentant profondément ce qu’il fait et non pas en imitant des mouvements dont il ne comprend pas la finalité.» 
Ce n’est pas différent pour un musicien. Cette démarche lui permettra de développer sa «touche» et de trouver sa couleur musicale.

J’avais choisi le mot «zen» pour aborder l’attitude qu’il faut avoir: «rester serein, détendu, ouvert sur le moment présent, orienté sur l’expérience en cours, l’esprit clair, léger, orienté vers le positif.» 

«L’instruction, selon le Zen, ne consiste pas à mémoriser ou même à appliquer des règles, mais plutôt à découvrir sa vraie nature et à la laisser se traduire par des actions spontanées.» (Massimo N. di Villadorato dans La voie du guerrier.)

Au 3ème cours de ce perfectionnement, chaque élève grimpait à tour de rôle une même voie devant les autres. Le but de l’exercice était d’abord pour ceux qui observaient:

après avoir vu leur collègue grimper, chacun devait trouver un point positif à lui dire à propos de sa performance. On m’a très souvent confié qu’il est plus facile de voir le négatif que le positif... Ce soir-là, chacun repartait avec une conscience plus grande de ses qualités, une base essentielle pour progresser, pour découvrir sa vraie nature.

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