samedi 4 mai 2013

Kinesthésie, Zen et Musique 2



Lundi 25 février 2013

On peut être au piano, en train de jouer une pièce qu’on a beaucoup pratiquée, tout en ayant l’esprit ailleurs. La mémoire digitale et ses automatismes sont alors mis à profit. 
Quand on l’utilise, elle est souvent accompagnée de ce type de pensée : pourvu que je ne me trompe pas, il va falloir que je recommence au début. La mémoire des doigts et des déplacements n’est pas à condamner. Il faut toutefois s’en méfier, car elle réserve parfois de mauvaises surprises. 

Toujours être en pleine conscience de ce qu’on joue, voilà la clé de la liberté. En découle 
un jeu libre de stress, fluide, spontané. Il est important de s’entraîner à la conscience de différentes façons.

En escalade, j’utilisais des éducatifs pour permettre aux élèves d’enrichir leur répertoire gestuel, dépasser leurs limites, apprivoiser de nouveaux positionnements, travailler avec leurs caractéristiques propres. Je ne leur disais pas ce qu’ils devaient faire, je les mettais plutôt en situation pour qu’ils le découvrent par eux-mêmes. L’autonomie, la confiance en soi ainsi qu’un bon jugement sont des qualités primordiales pour qui veut bien grimper en toute sécurité.

En musique, mon père les appelait ses « outils de création ». J’aime les considérer comme des katas musicaux. Réussir à bien jouer ces outils pédagogiques n’est pas le but en soi, mais plutôt un instrument de pratique pour développer un état de conscience, une présence et une compréhension à ce qu’on fait. 

L’idée est donc de développer 
 une conscience des notes (intervalles, accords, enchaînements des accords, phrasé…)  
 une conscience de son corps, de ses déplacements, des distances… 
 la bonne attitude, en restant dans le calme, en respirant…

Une fois bien intégrés, la pratique peut dépasser la raison pour accéder au domaine de l’intuition. On peut alors passer de l’interprétation à la créativité. 


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